La variété des missions du vétérinaire praticien, associée à une augmentation exponentielle des savoirs, modifie désormais le cadre de l'apprentissage. Il devient impossible de maîtriser tous les sujets d'une discipline avec la même profondeur. L'apprentissage de la médecine vétérinaire n'est plus tellement d'accumuler des savoirs disciplinaires, mais bien d'apprendre à gérer des situations complexes, souvent sans avoir formellement acquis les connaissances nécessaires au cours des études. Ce contexte implique de déterminer les compétences indispensables au métier de vétérinaire, de privilégier le transfert des connaissances, de former à l'utilisation de l'information scientifique et de tenir compte du nouveau profil des étudiants. Face à ces enjeux, des actions doivent être envisagées par les différents protagonistes : chercheurs, éditeurs, praticiens et enseignants. Une contraction des matières enseignées est indispensable pour s'assurer que les connaissances essentielles soient acquises et transfé-rées. Les dispositifs permettant de s'entraîner aux situations professionnelles prototypes doivent être favorisés (Problem Based Learning, Team Based Learning). Pour motiver les étudiants et permettre l'application des connaissances, des activités pratiques doivent être privilégiées en milieu scolaire et en milieu professionnel. À ce titre le compagnonnage et l'alternance pourraient être développés moyennant une formation des praticiens au rôle de formateur. Plus que jamais, il semble utile que tous les protagonistes s'accordent pour participer à ce changement indispensable de l'apprentissage de la méde-cine vétérinaire.Mots-clés : médecine vétérinaire, connaissance, apprentissage.