« Les crises existentielles amèn[ent] nécessairement à une réflexion sur les fondements alors que les phases de stabilité politique [ont] plutôt tendance à favoriser la culture du droit en vigueur 1 ». 1 Ces propos de Michael Stolleis, relatifs au XIX e siècle, sont aisément transposables à la période contemporaine. La récurrence actuelle de la thématique de la crise de « confiance » des démocraties représentatives 2 interroge aussi les ordres constitutionnels. Revenir sur la notion centrale de « constitution, au tournant des XX e et XXI e siècles » prend dès lors tout son sens.