“…Pour les LS, il serait théoriquement possible de développer deux systèmes graphiques distincts pour les unités lexématiques (Cuxac, 2000 ;Cuxac et Antinoro Pizzuto, 2010) -pour lesquelles la spatialisation et l'utilisation des composantes non manuelles est moindre -et les unités de transfert (Cuxac, 2000 ;Garcia, 2016) -fondées sur une utilisation pertinente de l'espace et dans lesquelles les expressions faciales contribuent fortement à la définition du sens. Toutefois, multiplier le nombre de systèmes d'écriture à utiliser pour coder une langue présente des inconvénients, surtout -encore une fois -en termes d'apprentissage : au bout de quelques mois d'école primaire, un enfant français sait reconnaître toutes les lettres de l'alphabet, et un enfant japonais maîtrise tous les kanas ; mais alors que l'enfant français connaît l'ensemble des caractères qu'il rencontrera au cours de sa vie, l'enfant japonais ne peut pas encore lire des textes contenant des kanjis (Galan, 1995). Heureusement, les kanjis peuvent tous être remplacés par des kanas ou accompagnés de furiganas, en indiquant la prononciation.…”