Depuis la loi fondatrice de 1971, la formation professionnelle continue est supposée permettre aux salarié·es d’accéder à de nouvelles qualifications, d’envisager des mobilités professionnelles et de se reconvertir grâce à la possibilité d’user de droits garantis collectivement. Domaine soumis à un intense réformisme social à chaque changement politique, la formation professionnelle continue a progressivement abandonné son modèle universaliste au profit de la responsabilisation individuelle des salarié·es dans la gestion de leur carrière. Ce numéro poursuit les investigations sur le processus d’individualisation de la formation pour en montrer certains mécanismes de diffusion, les logiques à l’œuvre, la manière dont ils participent à reconfigurer les pratiques et usages de la formation, que ce soit par ceux et celles qui la pensent, la mettent en œuvre ou y recourent encore (ou non).