“…Ainsi, en tant qu'exemple iconique, l'usage de la forêt Amazonienne est l'objet d'importants conflits entre les partisans d'un usage écologique, en vue d'une préservation radicale de la nature, les partisans d'un usage économique, en faveur de la sylviculture et de l'agro-industrie (usage qui est actuellement dominant), et les partisans d'un usage plus traditionnel par les amérindiens, davantage au carrefour d'usages écologiques, esthétiques et symboliques (Hecht, 2012). Afin de stabiliser une définition particulière d'un usage -organisationneld'un espace géographique, des labels et des certifications sont régulièrement employés, avec plus ou moins de succès (pour un aperçu de l'échec de la certification forestière, voir Briec et Mandard, 2016). Par exemple, la création des parcs nationaux français vise spécifiquement à entériner la préservation d'espaces qui conjuguent propriétés écologiques et esthétiques, voire symboliques : « Un parc national peut être créé à partir d'espaces terrestres ou maritimes, lorsque le milieu naturel, particulièrement la faune, la flore, le sol, le sous-sol, l'atmosphère et les eaux, les paysages et, le cas échéant, le patrimoine culturel qu'ils comportent présentent un intérêt spécial et qu'il importe d'en assurer la protection en les préservant des dégradations et des atteintes susceptibles d'en altérer la diversité, la composition, l'aspect et l'évolution.…”