“…Certes, la « subjectivation de la culture » que nous identifions ici à l'enseignement des matières scolaires n'est pas l'équivalente des finalités d'intégration sociale et de soutien personnel et social que nous avons définies ailleurs comme étant au coeur du travail des TES, lesquels doivent aider les élèves à rétablir un lien brisé entre ceux-ci et l'institution scolaire, pour des raisons qui ne sont pas que scolaires ou liées aux apprentissages, mais plutôt sociales, comme la distance qui existe entre certains élèves et la norme scolaire, ou psychologiques, en outre des problèmes de comportement ou encore de détresse morale (LeVasseur & Tardif, 2005). Il n'en demeure pas moins une communauté d'esprit entre la vision de l'éducation des enseignants centrée sur le sujet, son développement intégral d'une part, et d'autre part, celle des TES axée sur la dimension socio-affective de l'élève ou encore sur une éthique du « caring » profondément ancrée dans la pensée éducative au Québec depuis les années fin 1960 (LeVasseur, 2010(LeVasseur, , 2013Simard, 2013), ce que rend admirablement bien la réflexion d'une TES : « En général, les enseignants sont pas mal empathiques aussi, je pense que nous aussi on a une vision plus empathique dès le départ, mais que plus ça va, plus les enseignants ont une vision globale de l'enfant » (TES 1, école 4 1 ).…”