Cette recherche s’inscrit dans le cadre des études sur les violences psychologiques et sociales au Burkina Faso. L’objectif vise à appréhender le lien entre les violences et la vulnérabilité psychologique chez la femme âgée. Soixante-deux femmes exclues de leur communauté suite à des accusations de sorcellerie ont été interrogées par questionnaire et par entretien. Les résultats mettent en évidence la multiplicité des violences vécues, associées à une vulnérabilité psychologique. Ces violences, plus fréquemment, prennent la forme d’une non approbation d’un acte positif en faveur des victimes, d’un refus de dénoncer un acte susceptible de nuire aux victimes ou de leur assurer une quelconque protection, d’insultes ou d’autres moqueries. Ces violences sont des facteurs de vulnérabilité psychologique se traduisant, notamment, par un sentiment d’abandon et un regard peu valorisant porté sur soi.