Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche collective sur les malentendus liés à la mise en place d’outils de réduction des risques infectieux en prison. À partir d’une présentation du programme PRI2DE et des différentes étapes de l’enquête ethnographique menée au sein de la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille, il examine la place accordée à la réduction des risques (RdR) en prison. Introduire des outils de RdR dans une prison suppose que soit reconnue l’existence de pratiques illicites (usages de drogues et sexualité) en son sein. Fondamentalement, la RdR se situe au croisement des missions, paradoxales, portées par l’institution carcérale : la mission de contrôle et la mission de réhabilitation.