Parmi le grand nombre possible d’aléas dans le sud-ouest de l'océan Indien (cyclones, pluies torrentielles, volcanisme, tsunami, maladies infectieuses …) certains sont plus dévastateurs et présents que d'autres. L'épidémie de chikungunya, qui s'est déroulée de 2004 à 2006, est sans doute l'événement majeur de santé publique qui a marqué les hommes, les sociétés et les esprits aussi. Cette épidémie a touché les Etats et territoires de la région avec des prévalences de 25 à 60 %. Pour essayer de caractériser les contours de la vulnérabilité et déterminer des effets de contexte nous avons mené une analyse des niveaux de développement humain, social et sanitaire des pays concernés. S'il est établi que les facteurs d'émergence à l'échelle régionale sont très largement liés à des variables socio-spatiales néanmoins, à aléa égal le risque n’est pas proportionnellement plus important dans les pays réputés les plus vulnérables. A l'échelle de La Réunion, une analyse des données de l'environnement socio-spatial et épidémiologique, avec près de 3 000 cas géoréférencés durant la première phase de l'épidémie, permet d'établir les principaux quartiers à risques de l'île.