L’imagination : une (res-)source bienfaitrice pour la gestion de l’eau ou une traversée trop idéalisée ?

Les récits historiques et prospectifs : des mises en intrigue au service des acteurs de la gestion de l'eau

“…Notre analyse propose un regard spécifique sur l'évaluation des démarches : ne pas se placer uniquement sur le plan de leur traduction en actions (qui dépend de nombreux autres facteurs) pour s'intéresser aussi à leur effet sur le plan de l'imaginaire. D'après Perrin et Linton (2018), l'imagination donne la possibilité d'aller tantôt vers l'ailleurs et l'éventuel, tantôt vers ce qui devrait être. Au-delà d'être un « bol d'air » face aux contraintes quotidiennes des gestionnaires de l'eau, elle peut aussi rendre possible « une capacité d'émancipation face aux récits dominants » : alors que ces derniers tendent à formater des modèles de pensée et de conduite, l'imagination peut permettre de créer d'autres récits et de discuter, à partir de cette diversité, les conditions des possibles souhaités.…”

“…Au-delà d'être un « bol d'air » face aux contraintes quotidiennes des gestionnaires de l'eau, elle peut aussi rendre possible « une capacité d'émancipation face aux récits dominants » : alors que ces derniers tendent à formater des modèles de pensée et de conduite, l'imagination peut permettre de créer d'autres récits et de discuter, à partir de cette diversité, les conditions des possibles souhaités. Ainsi, l'imagination ne constitue pas un « déni » de l'action mais elle participe au contraire à une « approche plurielle et délibérative des fins » (Perrin et Linton, 2018). L'imagination, loin d'être un instrument idéal ou univoque, produira des résultats différents selon la manière dont elle est utilisée : force mobilisatrice qui pousse à entreprendre, à penser l'ailleurs, ses lieux et ses contours ou gadget utilisé pour favoriser l'ignorance ?…”