L'industrie dans les départements normands à la fin du Premier Empire

Abstract

Les industries extractives se limitent encore à quelques mines de houille (Littry), à des tourbières médiocres et à des mines de fer superficielles. La métallurgie n'a d'importance véritable que dans l'Orne, où le baron de Redern réalise une concentration des hauts fourneaux, et dans l'Eure. Tous les maîtres de forges se plaignent des difficultés d'approvisionnement en bois. Les autres industries non textiles en sont encore souvent au stade artisanal, ou expérimental, aussi bien la petite métallurgie que la verrerie ou que le travail du cuivre à Romilly-sur-Andelle. Les industries textiles, associant un artisanat traditionnel aux formes les plus modernes de la production dans les nombreux établissements de Richard Lenoir dans l'Orne ou le Calvados, souffraient sévèrement des guerres et du blocus qui réduisaient les possibilités d'approvisionnement en coton ou celles d'exportation des tissus et des dentelles. Tous les milieux, patronaux et ouvriers, ne cachaient pas leur opposition à la politique du gouvernement.

The Evolution of Wages in Early Modern Normandy (1600–1850)

“…Manufacturing and textile production was nonetheless scattered across the entire province, both in rural areas and around several provincial towns (Maneuvrier-Hervieu 2020, p. 91). The leading role of the textile industry, characterised by the rapid development of cotton spinning and weaving from the 1720s onward, was complemented by others dynamic industrial sectors like glass making, the metal industry, and the iron industry (Arnoux 1995;Vidalenc 1946), and by early agricultural specialisation intended to supply food to Paris (Abad 2002;Garnier 1999;Poncet 2019). The success of proto-industrial activities in the countryside, which employed several hundred thousand labourers, led the Parliament to implement specific regulations to reduce competition on the labour market.…”