> Dans le but de mieux comprendre la complexité des dystrophies musculaires congénitales (DMC) et de développer des stratégies pour les traiter, il est important d'établir de nouveaux modèles de ces maladies. En raison de ses nombreuses caractéristiques, le poisson zèbre est récemment devenu un modèle de choix dans l'étude des DMC. La modélisation de certaines de ces dystrophies dans ce modèle vertébré permet en effet d'obtenir un phénotype plus proche de la maladie humaine que le modèle murin. Ces dernières années, grâce à des moyens techniques innovants, il est devenu possible de cribler rapidement et à grande échelle les pathologies musculaires dans ce modèle. Par ailleurs, les nouvelles techniques de modification du génome du poisson ouvrent la voie vers la création de nouveaux modèles pour analyser les DMC. Cette revue discute des qualités majeures du poisson zèbre pour l'étude des DMC et présente les principaux modèles de dystrophies obtenus dans ce modèle. < chez l'homme, afin de caractériser de nouveaux gènes d'intérêt, de comprendre l'évolution de la maladie et de développer de nouvelles thérapies. Le modèle vertébré du poisson zèbre (Danio rerio) a montré son intérêt dans ces avancées [51] 1 . Dans cette revue, nous décrirons les différents aspects des DMC. Nous énumérerons ensuite les moyens mis en oeuvre pour analyser ces pathologies dans le modèle de choix que représente le poisson zèbre. Nous discuterons enfin de la pertinence de certaines études réalisées avec ce modèle, offrant un intérêt particulier pour la compréhension des DMC.
Les dystrophies musculaires congénitalesL'hétérogénéité des DMC est illustrée par la variabilité de leurs signes cliniques, mais également par l'âge d'apparition des premiers symptômes. L'étiologie de ces maladies est diverse et complexe. Des mutations différentes d'un même gène peuvent entraîner des manifestations cliniques très variées, et cela au sein d'une même famille ; à l'inverse, des symptômes similaires peuvent résulter d'altérations génomiques distinctes [3]. Outre la classification clinique, les DMC sont aussi classées selon les déficits moléculaires qui les caractérisent (dystroglycanopathies, laminopathies, etc.)