L’observatoire dans l’enquête

La Convention de Faro en perspective : analyse éthique du patrimoine culturel pour la société au Kosovo

“…Il est à noter que le développement récurrent de ces instruments (observatoire, réseau, laboratoire) par projets 6 tend à remettre en question la place de l'enquête (quantitative, qualitative), ses méthodes et les résultats produits au sein du Conseil de l'Europe, comme cela a déjà pu être analysé par Anne Piponnier (2012aPiponnier ( , 2012bPiponnier ( , 2014) dans le cadre de ses travaux liés à l'émergence d'observatoires dans les équipes de recherche. Elle précise que « faire le choix de restituer les données et le travail de l'enquête dans un observatoire consiste en effet pour les acteurs, non seulement à concevoir un dispositif d'accueil pour la recherche, mais c'est aussi accepter […] de prendre en charge la portée communicationnelle de ce dispositif qui crée un horizon d'attentes, non seulement scientifiques, mais également sociales et économiques » (Piponnier, 2014, p. 16 Axes prioritaires : (1) la gestion de la diversité culturelle pour des sociétés cohésives et (2) l'amélioration du cadre et de la qualité de vie.…”

“…La localité de Junik s'est peu à peu transformée en un laboratoire in situ de mise en oeuvre des bonnes pratiques européennes de gestion intégrée du patrimoine (culture, nature), par la participation active de la société (réhabilitation), et elle est donc devenu un espace urbain susceptible de fournir des données qualitatives pertinentes pour mesurer l'application de certains principes de la Convention de Faro (Le Marec et Belaën, 2012 fondateurs de la Convention de Faro, en les confrontant aux discours des acteurs locaux oeuvrant à la défense du patrimoine. Nous ne présentons ici que quelques conclusions empiriques du rapport d'expert (Brianso, 2015), afin d'exposer en quoi les modalités de l'enquête favorisent l'émergence d'un espace de restitution par l'observatoire (Piponnier, 2014) • La dimension sociale comme indicateur de qualité de vie : les acteurs locaux (habitants de Junik) considèrent le groupe social (famille, amis, etc.) comme un indicateur pertinent relatif à une qualité de vie satisfaisante.…”