La dignification des plantes se heurte à la théorie nominaliste de la science, qui ne peut fonder l’idée de communauté des êtres vivants dans la pratique. Partant de ce constat, je montre que le concept de créature est capital pour résoudre le hiatus entre l’éthique et la science et reprendre pied avec l’expérience. Pour cela, ce concept doit être redéfini sur une base phénoménologique, et non plus nominaliste, et enraciné dans la notion de « commencement » en tant que potentialité et dynamisme à l’œuvre. À l’aide du critère discriminant de gradation vs . dé-gradation, il permet d’ancrer la dignification des plantes dans une évaluation performative au sein de la vie active et du travail. Ceci pose l’exigence qu’il soit établi en priorité dans des principes agroécologiques.