Search citation statements
Paper Sections
Citation Types
Year Published
Publication Types
Relationship
Authors
Journals
Les aspirations à l’émergence d’un modèle d’action publique post-New Public Management (NPM) sont nombreuses et plurielles. Le nouveau paradigme serait fondé sur la promotion d’une logique de réseau collaboratif, qui s’ajoute à la logique hiérarchique associée à l’administration publique traditionnelle et à la logique de marché associé au NPM. Le développement de collaborations entre associations et acteurs gouvernementaux est stratégique pour le dépassement du NPM, mais elles sont difficiles à mettre en œuvre. Les littératures sur la transformation des modèles d’action publique et la collaboration intersecteurs se sont peu intéressées aux acteurs dans la construction de la collaboration et à la mise en lien de ce niveau micro à l’émergence d’un paradigme post-NPM. Cet article propose de comprendre comment les acteurs publics et associatifs se représentent la logique de réseau collaboratif sous-jacente au dépassement du NPM et s’organisent pour la mettre en œuvre. La collaboration gouvernements-associations est envisagée comme un processus en cours conduit par des acteurs impliqués dans un changement institutionnel : la transformation de leurs relations et de l’organisation de l’action publique vers des modalités collaboratives. La méthodologie adoptée est une ethnographie (2018-2020) d’une collaboration en cours entre des acteurs gouvernementaux et des associations. La collaboration étudiée a pour objet la transformation de l’organisation des politiques publiques régionales d’égalité entre les femmes et les hommes vers un fonctionnement en réseau et une participation extensive des associations du territoire. Les résultats montrent que les représentations du réseau collaboratif, de son articulation aux autres logiques de régulation et de la distribution des responsabilités dans sa mise en œuvre diffèrent en fonction de l’appartenance sectorielle des acteurs. Alors que les acteurs gouvernementaux intègrent l’incompatibilité et l’illégitimité de l’exercice de leur autorité hiérarchique dans la collaboration, les associations sont en demande d’une collaboration mandatée hiérarchiquement s’opposant à la logique de marché. La non-reconnaissance dans la structure collaborative de ces visions différentes de la collaboration et l’absence de soutien hiérarchique aux règles de la collaboration empêchent la construction d’une vision commune. Les conflits restent larvés, mais la méfiance des associations envers les partenaires publics croît. La collaboration s’essouffle mais se poursuit grâce à un effet de cliquet collaboratif permis par la hiérarchie. L’article propose une contribution théorique à l’analyse du modèle émergent post-NPM en mettant en lumière les représentations différentes du réseau collaboratif et de sa mise en œuvre. Il souligne la nécessité de déplacer le débat de la légitimité de l’autorité hiérarchique des acteurs publics dans les réseaux collaboratifs aux modalités d’exercice légitimes et éthiques de la hiérarchie dans la collaboration. Il offre une étude empirique sur les transformations des paradigmes du management public via une méthodologie ethnographique originale. Il contribue à soutenir les praticiens souhaitant construire la collaboration en éclairant les représentations et attentes mutuelles des partenaires et en identifiant les conditions d’exercice légitimes de la hiérarchie à des fins collaboratives.
Les aspirations à l’émergence d’un modèle d’action publique post-New Public Management (NPM) sont nombreuses et plurielles. Le nouveau paradigme serait fondé sur la promotion d’une logique de réseau collaboratif, qui s’ajoute à la logique hiérarchique associée à l’administration publique traditionnelle et à la logique de marché associé au NPM. Le développement de collaborations entre associations et acteurs gouvernementaux est stratégique pour le dépassement du NPM, mais elles sont difficiles à mettre en œuvre. Les littératures sur la transformation des modèles d’action publique et la collaboration intersecteurs se sont peu intéressées aux acteurs dans la construction de la collaboration et à la mise en lien de ce niveau micro à l’émergence d’un paradigme post-NPM. Cet article propose de comprendre comment les acteurs publics et associatifs se représentent la logique de réseau collaboratif sous-jacente au dépassement du NPM et s’organisent pour la mettre en œuvre. La collaboration gouvernements-associations est envisagée comme un processus en cours conduit par des acteurs impliqués dans un changement institutionnel : la transformation de leurs relations et de l’organisation de l’action publique vers des modalités collaboratives. La méthodologie adoptée est une ethnographie (2018-2020) d’une collaboration en cours entre des acteurs gouvernementaux et des associations. La collaboration étudiée a pour objet la transformation de l’organisation des politiques publiques régionales d’égalité entre les femmes et les hommes vers un fonctionnement en réseau et une participation extensive des associations du territoire. Les résultats montrent que les représentations du réseau collaboratif, de son articulation aux autres logiques de régulation et de la distribution des responsabilités dans sa mise en œuvre diffèrent en fonction de l’appartenance sectorielle des acteurs. Alors que les acteurs gouvernementaux intègrent l’incompatibilité et l’illégitimité de l’exercice de leur autorité hiérarchique dans la collaboration, les associations sont en demande d’une collaboration mandatée hiérarchiquement s’opposant à la logique de marché. La non-reconnaissance dans la structure collaborative de ces visions différentes de la collaboration et l’absence de soutien hiérarchique aux règles de la collaboration empêchent la construction d’une vision commune. Les conflits restent larvés, mais la méfiance des associations envers les partenaires publics croît. La collaboration s’essouffle mais se poursuit grâce à un effet de cliquet collaboratif permis par la hiérarchie. L’article propose une contribution théorique à l’analyse du modèle émergent post-NPM en mettant en lumière les représentations différentes du réseau collaboratif et de sa mise en œuvre. Il souligne la nécessité de déplacer le débat de la légitimité de l’autorité hiérarchique des acteurs publics dans les réseaux collaboratifs aux modalités d’exercice légitimes et éthiques de la hiérarchie dans la collaboration. Il offre une étude empirique sur les transformations des paradigmes du management public via une méthodologie ethnographique originale. Il contribue à soutenir les praticiens souhaitant construire la collaboration en éclairant les représentations et attentes mutuelles des partenaires et en identifiant les conditions d’exercice légitimes de la hiérarchie à des fins collaboratives.
Cette recherche a pour objectif de mesurer l’impact d’un environnement restrictif, environnement d’enseignement supérieur public modifié à cause de la crise sanitaire, sur les réponses affectives et comportementales des étudiants (engagement scolaire) et leur satisfaction envers l’institution d’accueil. Cette recherche s’intéresse plus particulièrement à la dimension de design fonctionnel de l’environnement physique. L’étude de l’effet de l’environnement modifié a été faite en comparant les réponses des étudiants primo-arrivants n’ayant pas connu l’environnement sans restriction, avec ceux de deuxième année ayant connu au préalable cet environnement sans restriction. Deux collectes quantitatives ont été réalisées. La collecte 1 mesure, à partir d’informations reçues pendant l’été décrivant l’environnement avec restrictions, le ressenti perçu des étudiants, leur engagement scolaire et leur satisfaction envers l’institution sur ce que sera a priori la rentrée 2020. La collecte 2 mesure les mêmes indicateurs mais une fois la rentrée faite et donc l’expérience réelle de l’environnement avec restrictions vécues par les étudiants. Ces deux collectes permettent ainsi de suivre l’évolution de l’impact des changements de design fonctionnel entre du perçu (collecte 1) et du vécu (collecte 2). Les résultats de la première collecte indiquent qu’avoir connu au préalable le lieu sans restriction pour les étudiants en deuxième année, a une influence négative sur les émotions et les dimensions cognitive et motivationnelle de l’engagement scolaire. Les néo-entrants, n’ayant pas connu l’environnement sans restriction, si ce n’est à partir des informations reçues pendant l’été, se déclarent plus engagés dans leurs études et plus satisfaits de l’institution avant la rentrée malgré l’annonce d’un environnement restrictif à venir. La seconde collecte montre que l’expérience vécue du service dans un environnement avec restrictions confirme les tendances obtenues lors de la première collecte mais la plupart des indicateurs (réactions affectives et engagement scolaire) sont moins bien notés. Ces résultats sont sensibles pour les néo-entrants, chez qui les émotions négatives ont augmenté et la satisfaction a diminué une fois l’expérience de l’environnement restrictif vécue. L’expérience réelle des restrictions a donc bien dégradé les ressentis des étudiants, particulièrement des néo-entrants, ce qui suggère la nécessité de mettre en place des mesures fortes d’accompagnement.
Face à la complexité des enjeux sociétaux, les politiques publiques innovantes peinent à se déployer localement. Pour répondre à ce paradoxe, notre travail met en évidence les dynamiques d’une collaboration multi-acteurs multiniveaux permettant d’introduire une innovation publique dans le domaine social. Cet article s’inspire des recherches sur l’innovation et les collaborations écosystémiques dans le secteur public que nous complétons par le cadre théorique du travail institutionnel. Pour appréhender les dynamiques mises à l’œuvre, nous avons mené sur 2,5 ans une étude de cas longitudinale d’un projet multi-acteurs qui déploie dans un territoire rural la politique nationale de lutte contre les violences intrafamiliales (VIF). Notre recherche met en évidence une mobilisation différenciée des pratiques institutionnelles en fonction du type d’acteurs et de leur position dans l’échelle territoriale. Elle souligne aussi l’importance de certains acteurs qui transcendent les frontières pour le déploiement de l’innovation publique. Codes JEL : O35, O36, O38
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.