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for a conciliation of both attitudes under the leadership of the Party, who guarantees besides its ethnic diversity. This paradoxical approach is supported by the pedagogical practices, which does not allow students to keep a critical distance from the message delivered by textbooks.En inir avec le mythe de l'altérité épistémologique chinoise. Le regard porté sur l'« ailleurs » pose le problème de la comparabilité, du relativisme ou de l'universalisme des cadres théoriques de référence. Notre article n'y échappe pas. Est-il pertinent d'avoir recours à un dispositif conceptuel « occidental » et à des auteurs « occidentaux » pour appréhender une réalité chinoise réputée si étrangère et différente des modes de pensée « occidentaux » qu'il serait illégitime de lui appliquer les paradigmes de cette pensée ? Cette critique rendrait problématique toute comparaison et condamnerait au relativisme. Nous nous en détournons ici pour nous ranger à l'analyse développée par Cheng (2007, p. 9) : « il nous paraît urgent d'en inir, non seulement avec l'orientalisme, mais plus fondamentalement encore avec le binarisme, cette tendance à construire la réalité en oppositions dichotomiques (Orient/Occident, Chine/Grèce, etc. ». Les analyses développées ici constituent l'illustration de ces propos. Le mythe de l'altérité absolue du monde chinois n'est pas exclusivement le produit d'un regard extérieur, il caractérise souvent aussi, pour les besoins de la cause, le discours oficiel chinois à travers le recours à des formules contrastées telles que « économie socialiste de marché » qui permettent de vanter les mérites d'un socialisme à la chinoise qui ne saurait se confondre avec le capitalisme ou l'une de ses variantes. Ces contorsions rhétoriques visent à rendre acceptable le « grand écart » pratiqué par les réformes introduites par Deng à partir de 1979.Dans le domaine scientiique, la prétendue spéciicité d'une Chine igée dans une sorte d'essence intemporelle qui la rendrait inaccessible aux catégories de la pensée « occidentale » doit faire l'objet d'une même critique. L'ouvrage collectif La société chinoise vue par ses sociologues coordonné par Rocca conforte la posture de Cheng. Existe-t-il une spéciicité de la sociologie chinoise et, plus largement des sciences sociales chinoises, alors que, plus que jamais, le processus de globalisation entraîne une globalisation des problèmes sociaux (migrations, drogue, sida, émergence d'une « classe moyenne » ? Telle est la question posée par Rocca (Rocca et al., 2008) dans l'introduction de l'ouvrage. Tant en Chine qu'en France, la vulgate tend à répandre l'idée d'une spéciicité irréductible de la sinité face à un Occident non moins réiié. Le livre de Rocca tranche sans ambiguïté l'alternative : « S'agit-il de construire un paradigme chinois des Sciences sociales ou de mettre en exergue les différences dans un langage à peu près commun ? S'agit-il de créer des concepts autochtones ou de traduire, translater, adapter des concepts créés ailleurs ? Pour l'essentiel, les textes rassemblés ici opte...
for a conciliation of both attitudes under the leadership of the Party, who guarantees besides its ethnic diversity. This paradoxical approach is supported by the pedagogical practices, which does not allow students to keep a critical distance from the message delivered by textbooks.En inir avec le mythe de l'altérité épistémologique chinoise. Le regard porté sur l'« ailleurs » pose le problème de la comparabilité, du relativisme ou de l'universalisme des cadres théoriques de référence. Notre article n'y échappe pas. Est-il pertinent d'avoir recours à un dispositif conceptuel « occidental » et à des auteurs « occidentaux » pour appréhender une réalité chinoise réputée si étrangère et différente des modes de pensée « occidentaux » qu'il serait illégitime de lui appliquer les paradigmes de cette pensée ? Cette critique rendrait problématique toute comparaison et condamnerait au relativisme. Nous nous en détournons ici pour nous ranger à l'analyse développée par Cheng (2007, p. 9) : « il nous paraît urgent d'en inir, non seulement avec l'orientalisme, mais plus fondamentalement encore avec le binarisme, cette tendance à construire la réalité en oppositions dichotomiques (Orient/Occident, Chine/Grèce, etc. ». Les analyses développées ici constituent l'illustration de ces propos. Le mythe de l'altérité absolue du monde chinois n'est pas exclusivement le produit d'un regard extérieur, il caractérise souvent aussi, pour les besoins de la cause, le discours oficiel chinois à travers le recours à des formules contrastées telles que « économie socialiste de marché » qui permettent de vanter les mérites d'un socialisme à la chinoise qui ne saurait se confondre avec le capitalisme ou l'une de ses variantes. Ces contorsions rhétoriques visent à rendre acceptable le « grand écart » pratiqué par les réformes introduites par Deng à partir de 1979.Dans le domaine scientiique, la prétendue spéciicité d'une Chine igée dans une sorte d'essence intemporelle qui la rendrait inaccessible aux catégories de la pensée « occidentale » doit faire l'objet d'une même critique. L'ouvrage collectif La société chinoise vue par ses sociologues coordonné par Rocca conforte la posture de Cheng. Existe-t-il une spéciicité de la sociologie chinoise et, plus largement des sciences sociales chinoises, alors que, plus que jamais, le processus de globalisation entraîne une globalisation des problèmes sociaux (migrations, drogue, sida, émergence d'une « classe moyenne » ? Telle est la question posée par Rocca (Rocca et al., 2008) dans l'introduction de l'ouvrage. Tant en Chine qu'en France, la vulgate tend à répandre l'idée d'une spéciicité irréductible de la sinité face à un Occident non moins réiié. Le livre de Rocca tranche sans ambiguïté l'alternative : « S'agit-il de construire un paradigme chinois des Sciences sociales ou de mettre en exergue les différences dans un langage à peu près commun ? S'agit-il de créer des concepts autochtones ou de traduire, translater, adapter des concepts créés ailleurs ? Pour l'essentiel, les textes rassemblés ici opte...
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