Après l’adaptation multimodale de l’écriture romanesque, les réseaux sociaux, à leur tour, marquent le développement de l’écriture transmédiatique qui se déploie à travers la prépondérance et la diversité des discours natifs du web. Les fans des œuvres romanesques et cinématographiques utilisent les réseaux sociaux pour faire de la réalité l’extension du monde dont ils rêvent et qu’ils souhaitent intégrer en produisant ce qu’on appelle non seulement ce qui est dit « les arts littéraires » qui englobent une perspective temporelle, historique et diachronique mais de nouvelles formes discursives. Notre étude s’intéresse à ces nouvelles formes discursives construites par les fans de Harry Potter à savoir les pseudonymes, les commentaires et les mèmes. Nous cherchons comment ces derniers se construisent et comment peut-on les analyser mais surtout chercher la finalité de leur existence au-delà de la pure transmédialité. En effet, pour ce faire, après avoir remarqué leur emplacement dans un interdiscours dû à la transmédialité, l’analyse de ces assemblages discursifs issus d’un bricolage discursif lévi-straussien nous renvoie à la déconstruction de ces énoncés. Bien entendu, en s’appuyant sur l’analyse du discours, notamment sur le dialogisme et la pragmatique, nous avons pu déceler les marques d’identification et d’appartenance que marquent ces discours particulièrement un recyclage d’un savoir culturel potterien qui ouvre un horizon de création intermédiatique originale dans leur assemblage interdiscursif numérique multimodal dont l’imprévisibilité, l’augmentation et la composition appellent à une recherche plus approfondie dans l’analyse des discours numériques propres à des communautés fandomiques qui marquent leur identité numérique au-delà de la transmédialité traditionnelle.