Conscients de l’importance de l’activité touristique en zone littorale, des conflits d’usage, de la dégradation de l’environnement côtier et du nombre assez réduit de publications traitant du regard des acteurs touristiques vis-à-vis de la Gestion intégrée des zones côtières (GIZC), nous avons souhaité réaliser une étude exploratoire sur le sujet. Notre territoire d’étude porte sur le littoral atlantique un espace géographique cohérent, du fait des caractéristiques assez proches des régions étudiées. Nous avons interrogées quatre stations littorales et des acteurs locaux considérés comme représentatifs, car directement engagés dans la mise en œuvre de la GIZC. Aussi nous verrons dans cet article que l’attrait toujours croissant du littoral crée des situations de concentration voire « d’hyper fréquentation ». Pourtant, certains territoires se démarquent en appliquant une « dimension intégrée » d’aménagement et d’accueil touristique qui leur permet de gérer cette pression excessive. On peut mentionner : la gestion des pratiques au cœur d’espaces de coprésence au moyen d’arrêtés municipaux, mais également les sensibilisations à l’environnement inscrites dans un temps long, sans oublier la mise en place de nouveaux équipements de loisirs et de nouveaux services. On remarquera également que l’ensemble des acteurs interrogés est conscient de la nécessité d’une action plus importante à destination des touristes et met en place des dispositifs dans ce sens. Il apparait donc que les stations littorales atlantiques étudiées s’impliquent, mais que les parties prenantes en particulier les acteurs touristiques peinent à s’approprier une notion peut-être trop conceptuelle.