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Dès le XIXe siècle, des artefacts arctiques figurent dans les inventaires des premiers musées publics français. Un certain nombre provenait de cabinets de curiosités privés, nationalisés lors de la Révolution française. Si la France n’a jamais manifesté d’intérêt particulier et encore moins de velléité territoriale sur les zones arctiques, on trouve néanmoins des objets Inuit conservés dans nombre d’institutions muséales sur le territoire. Ces collections sont arrivées sur le sol français grâce à l’intérêt de particuliers, collectionneurs et voyageurs, ainsi qu’aux échanges avec des institutions étrangères. En petit nombre au sein des musées encyclopédiques, elles ne furent que très rarement étudiées, bien qu’exposées régulièrement au public. Achetées à des intermédiaires et souvent vendues sous le terme de pièces « eskimos », malgré quelques exceptions notoires, une grande majorité fut enregistrée dans les inventaires sans que le contexte d’origine n’apparaisse. Il faut véritablement attendre le dernier tiers du XIXe siècle pour découvrir, en France, des artefacts reproduits dans des revues scientifiques à travers le prisme de l’anthropologie physique et surtout de l’archéologie. La collection la plus vaste et la plus connue se trouve aujourd’hui conservée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris. Pourtant, une dizaine de villes françaises possède également des collections issues des régions polaires. La majorité de ces objets est arrivée en France avant la Seconde Guerre mondiale. Il faut cependant attendre les années 2000 pour appréhender l’ampleur de ces collections sur tout le territoire français, malgrés des recherches isolées et des initiatives particulières qui ont mis en lumière localement ces objets. Cet article vise à analyser et documenter les collections arctiques du XIXe siècle en France, dans une perspective historique.
Dès le XIXe siècle, des artefacts arctiques figurent dans les inventaires des premiers musées publics français. Un certain nombre provenait de cabinets de curiosités privés, nationalisés lors de la Révolution française. Si la France n’a jamais manifesté d’intérêt particulier et encore moins de velléité territoriale sur les zones arctiques, on trouve néanmoins des objets Inuit conservés dans nombre d’institutions muséales sur le territoire. Ces collections sont arrivées sur le sol français grâce à l’intérêt de particuliers, collectionneurs et voyageurs, ainsi qu’aux échanges avec des institutions étrangères. En petit nombre au sein des musées encyclopédiques, elles ne furent que très rarement étudiées, bien qu’exposées régulièrement au public. Achetées à des intermédiaires et souvent vendues sous le terme de pièces « eskimos », malgré quelques exceptions notoires, une grande majorité fut enregistrée dans les inventaires sans que le contexte d’origine n’apparaisse. Il faut véritablement attendre le dernier tiers du XIXe siècle pour découvrir, en France, des artefacts reproduits dans des revues scientifiques à travers le prisme de l’anthropologie physique et surtout de l’archéologie. La collection la plus vaste et la plus connue se trouve aujourd’hui conservée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris. Pourtant, une dizaine de villes françaises possède également des collections issues des régions polaires. La majorité de ces objets est arrivée en France avant la Seconde Guerre mondiale. Il faut cependant attendre les années 2000 pour appréhender l’ampleur de ces collections sur tout le territoire français, malgrés des recherches isolées et des initiatives particulières qui ont mis en lumière localement ces objets. Cet article vise à analyser et documenter les collections arctiques du XIXe siècle en France, dans une perspective historique.
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