“…L'environnement y est pensé comme un ensemble de « facteurs de risques » à déterminer et le salarié devient la somme de caractéristiques désignant une « vulnérabilité » qu'il convient de reconnaître et d'évaluer (Raybois, 2010). Ainsi, ce modèle laisse dans l'ombre de l'analyse les dilemmes individuels et collectifs, les conflits suscités par des injonctions paradoxales auxquelles les salariés se mesurent ou leur perception d'un mal-être lié à un « désajustement » dans leur situation de travail (Cartron et Guaspare, 2012). Il ne permet pas d'apprécier non plus les effets d'un management qualifié de « hors sujet » (Thévenet, 2012), c'est-à-dire ne prenant pas en compte, à propos des individus sur lesquels il s'exerce, ce qui fait d'eux des sujets autonomes, singuliers et développant une intelligence au travail.…”