Dans la cité des Santons, dès la conquête romaine, des constructions ont été édifiées sur un bassin sédimentaire offrant aux bâtisseurs un éventail de pierres calcaires de qualité. Une recherche élargie à l’ensemble du territoire a consisté à faire le lien entre extraction et mise en œuvre dans le bâti. Pour ce faire, les roches des principales carrières ont été identifiées chimiquement sous la forme de référentiels auxquels les blocs d’architecture mis au jour par les fouilles ont pu être comparés afin d’en connaître la provenance. La microscopie électronique à balayage (MEB) équipée d’un analyseur EDS (energy dispersive spectroscopy) pour l’analyse chimique multi-élémentaire des grains piégés par la sédimentation marine est l’outil principal de cette identification qui permet d’appréhender les circuits de distribution de la pierre. Le présent article fait le point de quinze années de recherche et d’analyses.