Au coeur des débats depuis des décennies, la mixité sociale est supposée être un moyen de lutte contre la ségrégation et les inégalités territoriales. Elle a été le sujet de plusieurs politiques (volontaristes) : politiques de la ville et du renouvellement urbain. Elle est présente de manière récurrente dans les discours et dans les textes législatifs. En Algérie, les recherches sur les différentes phases de peuplement des Grands Ensembles construits entre 1970 et 1980 montrent l’existence d’une mixité sociale réelle. Ce n’est que, par la suite, avec les multiples politiques, de la ville et du logement qu’un sérieux problème de mixité est soulevé. Cet article se penche sur un cas particulier en Algérie ; la vallée du M’Zab. Une région du Sud algérien d’une spécificité historique, culturelle, institutionnelle, démographique et identitaire. La région connait depuis quelques décennies une cohabitation difficile entre les deux groupes qui l’occupent : les Mozabites (des Berbères ibadites) et les non-Mozabites (des Arabes malikites). C’est à travers ce cas, le M’Zab, que nous proposons d’aborder la notion de la mixité sociale.