Doctorant en psychopathologie, psychologue clinicien du développement, musicothérapeute clinicien.
RésuméEn France, la musicothérapie peine encore à se faire reconnaitre comme un accompagnement à part entière. D'une part, les organismes de tutelle ne recommandent pas toujours son utilisation en raison d'une absence de données probantes (validées par l'Evidence Based Medicine) ; d'autre part, en comparaison à nos collègues canadiens, anglais ou norvégiens, nous observons que la formation clinique et de recherche de la musicothérapie française est encore insuffisante pour aider cette profession à s'affirmer et à défendre sa légitimité. Lorsqu'on observe ce qui ralentit sa (re)connaissance et son déploiement dans le territoire, nous trouvons de multiples pistes de compréhension. Parmi ces dernières, un important questionnement épistémologique concernant la recherche clinique et la validation scientifique des musicothérapies doit se poursuivre. « Le savant croit au réalisme de la mesure plus qu'à la réalité de l'objet » (Bachelard, 1938, p254)