Dans cette étude, nous apparions les données SISE aux données APB/Parcoursup pour les cohortes de bacheliers 2014-2019 afin d’explorer les facteurs susceptibles d’affecter les chances de réussite en première année à l’université en focalisant notre attention sur le genre. Nous comparons les différentiels de réussite fille-garçon observés à ceux estimés lorsque filles et garçons sont rendus comparables du point de vue de leurs caractéristiques individuelles, de celles de leur établissement d’origine et de la formation supérieure suivie. Nos résultats peuvent être résumés comme suit : Les caractéristiques sociodémographiques et des établissements d’origine sont associées aux chances de réussite mais leur rôle semble moins important que celui de la performance scolaire du bachelier et, surtout, la filière suivie dans le supérieur. Le différentiel fille-garçon est bien plus important lorsque leurs caractéristiques sont prises en compte, indiquant que leurs différences de caractéristiques modèrent le différentiel observé. La caractéristique la plus contributive au différentiel fille-garçon est la filière suivie dans le supérieur : si filles et garçons faisaient les même choix, le différentiel observé en faveur des filles serait plus important. Nos résultats ne montrent pas d’effet significatif attribuable au passage de la plateforme APB à Parcoursup ni en matière de taux de réussite, ni en matière de différentiels fille-garçon dans les chances de réussite.