Guptill and Wilkins (2002) employ the concept of “food citizenship” to argue that engaging people more fully in decision-making about their own food systems encourages alliances between food producers and eaters and helps to build sustainable food environments. In this article my focus is on the development of community food citizenship, a phrase I use to draw attention to the dynamics of including all residents in the creation of new food systems. Focusing on a community’s diversity – to include, for example, residents who are economically marginalized and those who are economically privileged, as well as residents who are food activists and those who are not – highlights the pedagogical dimensions of initiating and building food citizenship in particular places. To sketch out some of the tensions in and possibilities for community food citizenship, I focus here on the case of Windsor, Ontario, a once thriving automotive centre now facing high unemployment rates and economic hardship. My relationship to this particular case study is as a participant in community efforts to develop an alternative food system and as a researcher/educator who is currently studying this process.Guptill et Wilkins (2002) s’appuient sur le concept de la « citoyenneté alimentaire » pour faire valoir que l’implication des personnes dans la prise de décision sur leurs propres systèmes d’approvisionnement alimentaire incite à la formation d’alliances entre les producteurs et consommateurs de denrées alimentaires et contribue à la création d’environnements alimentaires viables. Dans cet article, je m’intéresse au développement de la citoyenneté alimentaire communautaire, une notion à laquelle je me réfère afin d’attirer l’attention sur la dynamique qui vise à inclure tous les résidants dans la conception de nouveaux systèmes alimentaires. L’accent est mis sur la diversité communautaire qui se réfère, par exemple, aux résidents économiquement démunis et privilégiés, de même que les résidents qui défendent les droits alimentaires et ceux qui ne sont pas des militants. Cette perspective fait ressortir les dimensions pédagogiques liées à la mise en place et le renforcement de la citoyenneté alimentaire dans des lieux particuliers. Je présente une description sommaire des tensions que suscitent la citoyenneté alimentaire communautaire et les possibilités qui en résultent au moyen d’une étude de cas sur Windsor, Ontario, un ancien centre manufacturier de l’industrie automobile qui a déjà été prospère, mais qui fait face aujourd’hui à des taux de chômage élevés et de difficultés économiques. Les types de lien que j’entretiens avec la présente étude de cas sont d’abord comme participante dans les efforts communautaires visant à élaborer un système alimentaire alternatif et puis comme chercheure/éducatrice qui dirige présentement une étude de ce processus