L’auteure aborde la représentation décoloniale de l’expérience d’une Inuk dans le long métrage La rivière sans repos (de Marie-Hélène Cousineau et Madeline Ivalu, 2019). La question décoloniale est d’abord traitée par l’étude du personnage principal en rapport avec les concepts d’agentivité, d’autonomisation (empowerment), d’identité plurielle et du mythe de la « disparition des Indiens » (vanishing Indian). Ensuite, l’auteure souligne que l’œuvre, en déplaçant le genre cinématographique du film de guerre, met en lumière l’accroissement des mesures coloniales dans l’Inuit Nunangat et les violences faites aux femmes autochtones. Enfin, l’auteure se concentre, dans la dernière partie de son article, sur la décolonisation des représentations cinématographiques des agressions sexuelles par la création d’un regard féminin (female gaze) inuit.