Avec la parution au début des années 1980 de None is Too Many, l'histoire du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale se résume à un refus gouvernemental d'accepter des réfugiés. À partir de sources d'organisations favorables aux réfugiés, cet article souhaite, au contraire, aborder leur accueil au Canada et le rôle des États-Unis en analysant la création de la catégorie canadienne du « réfugié » lors de la prise en charge d'un groupe particulier : les « réfugiés internés ». Nous montrerons que le refus états-unien d'accueillir les internés a forcé ces derniers à demeurer au Canada. Celui-ci est alors contraint de leur octroyer un statut-celui de réfugié-officialisant ainsi le refuge canadien. With the release of None is Too Many in the early 1980s, Canada's history during the Second World War was reduced to the government's refusal to accept refugees. Based on sources from organizations that support exiles, this article seeks, on the contrary, to address the reception of refugees in Canada and the role of the United States in it. This article will analyze the creation of the Canadian "refugee" class as the result of dealing with a particular group: the "interned refugees". We will show that the United States' refusal to receive internees forced them to remain in Canada, which was then forced to grant them a status-that of refugee-thus formalizing the Canadian refuge.