Cet article remet en question un intertexte qui, tout crucial qu’il soit, est passé presque entièrement inaperçu : celui entre Kamouraska d’Anne Hébert et Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes. En interrogeant la façon dont Hébert remanie l’image clé chez Chrétien du sang sur la neige, nous soulignons, pour la première fois, le rôle indispensable que l’imaginaire du Graal occupe dans le corpus de cette auteure.