Le cours magistral en première année universitaire : des pratiques pédagogiques rénovées ?

Abstract

La pédagogie universitaire se situe au cœur de débats, étant considérée par nombre de chercheurs comme inadaptée à l’hétérogénéité du public étudiant qu’accueille aujourd’hui l’université. Les critiques les plus vives concernent le cours magistral, celui-ci étant vu comme un facteur d’échec. Or, si quelques descriptions des pratiques pédagogiques durant ce type de cours ont été produites au début des années 2000, ces travaux se font rares et datent de plus d’une décennie. Pourtant, à l’heure où le gouvernement souhaite rénover la pédagogie universitaire et mise pour cela sur les outils numériques, des questions se posent sur la nature de ces pratiques. Aussi cet article propose-t-il une description, effectuée à l’appui d’observations empiriques, des pratiques employées en cours magistral par 49 enseignants issus de cinq filières d’une université française. L’analyse des données recueillies montre que ces pratiques reposent majoritairement sur les méthodes dites « traditionnelles ». Néanmoins, nous mettons également au jour une variété de ces pratiques. Ces résultats permettent d’alimenter la réflexion concernant les modalités de rénovation du cours magistral.

Engagement en situation de cours ou de travaux dirigés : impacts d’un dispositif de classe inversée en licence de sciences de la vie

“…À l'instar de la plupart des diplômes de premier cycle universitaire français, notre licence de sciences de la vie à Paris-Saclay est encore très ancrée dans un modèle transmissif « magistro-centré » (Demougeot-Lebel, 2014 ;Duguet, 2014 ;Duguet, 2018). Elle s'articule dans chaque unité d'enseignement (UE) autour de cours magistraux (CM), donnés en amphithéâtre pour un large nombre, et de TD et travaux pratiques (TP) dispensés en groupes plus restreints.…”