La culture nagadienne représente la dernière phase du Néolithique en Egypte. La dimension funéraire de cette culture est très marquée : elle a laissé de nombreuses nécropoles au sein desquelles les inhumations sont souvent accompagnées d'un riche matériel. Au cours de la période, on observe un accroissement du nombre de sépultures et une augmentation très nette de la différenciation sociale entre les individus. Les céramiques représentent la catégorie d'artefacts la plus fréquente en contexte funéraire. Mais on trouve aussi des offrandes alimentaires, des figurines en ronde-bosse, des objets liés à la parure ou à la chasse, des objets d'importation et les premières attestations de l'écriture. La comparaison de ces artefacts avec ceux connus dans les sites d'habitat se révèle délicate du fait de la méconnaissance de ces derniers pour la période. Néanmoins, il semble que presque tous les objets connus en contexte funéraire se retrouvent en contexte d'habitat. La hiérarchisation sociale, marquée par l'accroissement très net des richesses de certaines tombes par rapport à une majorité d'autres, mais aussi par la répartition des tombes en nécropoles de l'élite ou des classes moins favorisées semble être un reflet de l'évolution politique de la société à partir de Nagada II. Le passage du leader local au roitelet d'une province ou d'une cité puis, dans un dernier avatar, au pharaon, peut être suivi dans les sépultures nagadiennes.