Cet article évalue la contribution d’animateurs radiophoniques à la définition du statut de la littérature et à la perception de l’histoire canadienne-française au Manitoba. Nous commençons par un survol historique de la radio à l’Université du Manitoba et de la participation de membres du Département de français à sa programmation des années 1920 et 1930. Nous analysons ensuite des causeries littéraires et historico-culturelles animées par des membres du Département de français, du Collège de Saint-Boniface et de la population franco-manitobaine dans les années 1940 au cours de l’émission University on the Air de l’Université du Manitoba. Quoique les animateurs universitaires et communautaires contribuent peu à l’autonomisation de la littérature canadienne-française, ils valorisent l’histoire et la culture canadiennes-françaises de l’Ouest canadien, grâce à des institutions comme la Société historique de Saint-Boniface. Notre conclusion souligne ce qui fait l’originalité des causeries étudiées, notamment le support radiophonique, la collaboration communautaire et la présence pendant une dizaine d’années de la langue française à la radio anglophone pendant une période pourtant pas encore favorable à l’éducation en français au Manitoba.This article evaluates the contribution of numerous radio hosts to the status of French-Canadian literature and the perception of French-Canadian history in Manitoba. We begin with a historical overview of radio at the University of Manitoba and the participation of members of the Department of French to its programming in the 1920s and 1930s. We then analyze the French-Canadian literary and historico-cultural radio talks hosted by members of the Department of French, the St. Boniface College and the Franco-Manitoban population during the University of Manitoba radio show University on the Air in the 1940s. While the university and community hosts do little to empower French-Canadian literature, they put greater value on French-Canadian history and culture in Western Canada, thanks to institutions like the St. Boniface Historical Society. To conclude, we highlight what is original about the radio talks studied, namely the radio medium, the community collaboration and the approximately decade-long presence of the French language on an English radio station during a period not yet favourable to French education in Manitoba