“…Or « pour rendre [les] souvenirs objectifs, les traduire en une histoire logique racontable, [le juge] doit les reconstruire »98 . Pour reprendre les mots de H. Isnard, « le juge de l'asile n'est pas un témoin, mais doit, au contraire, solliciter le témoignage et le reconstruire, le déterritorialiser, et peut-être, de manière provocatrice, le dépersonnaliser, afin de dire le droit »99 . De prime abord, ce processus peut se comprendre comme un travail d'objectivation d'un vécu.…”