“…Par contraste, les modèles de réorganisation des déplacements à l'oeuvre au sein des nouveaux documents de planification des déplacements urbains appelés par les lois LOTI (1982), LAURE (1996) et SRU (2000) dans lesquels se sont inscrits ces projets ont été relativement peu mis en lumière, si ce n'est dans certains champs de la recherche. Dans un contexte prônant la coordination entre l'urbanisme et les transports (Gallez et al, 2015), ces travaux issus de diverses disciplines (transports, sciences politiques, urbanisme-aménagement), et oeuvrant à l'explicitation des référentiels et contenus des politiques locales de déplacements, ont mis en avant l'ambivalence de ces dernières vis-à-vis de la place allouée à l'automobile. Ils ont également permis l'identification d'un modèle générique d'organisation des déplacements urbains fondé sur un partage territorial où « les opérations de piétonnisation, de requalification et d'apaisement des centres-villes, [...] apparaissent comme le pendant d'aménagements favorables à l'automobile, notamment dans les périphéries lointaines » (Brenac, Reigner, Hernandez, 2013).…”