Search citation statements
Paper Sections
Citation Types
Year Published
Publication Types
Relationship
Authors
Journals
En consultation gériatrique, lorsque le patient est diagnostiqué pour des troubles de mémoire ou suivi pour une maladie d’Alzheimer, le médecin sollicite la contribution d’un proche pour distinguer ce que dit vivre le patient au quotidien de ce qu’il croit vivre encore ou comme autrefois. À cette occasion, l’accompagnant décrit souvent le patient comme une personne qui se désinvestit d’un espace social et physique et d’une temporalité socialement partagés. Ces descriptions qui recouvrent une définition négative partielle, voire partiale, de la « déprise » entraînent un travail de figuration prospectif et/ou rétrospectif initié par le médecin. Ce traitement de la face révèle une interprétation sociale, en offense, du témoignage de l’accompagnant projeté initialement comme étant « à toutes fins diagnostiques ou évaluatives ». L’analyse conversationnelle de ces séquences filmées met en évidence le caractère éminemment situé de l’interprétation de la déprise par le médecin dont l’affiliation varie selon les compétences interactionnelles déployées par le patient et les fins privilégiées à ce moment-là, sociales ou diagnostiques. Décrire la déprise telle qu’elle est interprétée par les participants de la consultation nous amène à la considérer au-delà comme une production endogène dont l’interprétation partielle, positive ou négative, est localement et collectivement négociée.
En consultation gériatrique, lorsque le patient est diagnostiqué pour des troubles de mémoire ou suivi pour une maladie d’Alzheimer, le médecin sollicite la contribution d’un proche pour distinguer ce que dit vivre le patient au quotidien de ce qu’il croit vivre encore ou comme autrefois. À cette occasion, l’accompagnant décrit souvent le patient comme une personne qui se désinvestit d’un espace social et physique et d’une temporalité socialement partagés. Ces descriptions qui recouvrent une définition négative partielle, voire partiale, de la « déprise » entraînent un travail de figuration prospectif et/ou rétrospectif initié par le médecin. Ce traitement de la face révèle une interprétation sociale, en offense, du témoignage de l’accompagnant projeté initialement comme étant « à toutes fins diagnostiques ou évaluatives ». L’analyse conversationnelle de ces séquences filmées met en évidence le caractère éminemment situé de l’interprétation de la déprise par le médecin dont l’affiliation varie selon les compétences interactionnelles déployées par le patient et les fins privilégiées à ce moment-là, sociales ou diagnostiques. Décrire la déprise telle qu’elle est interprétée par les participants de la consultation nous amène à la considérer au-delà comme une production endogène dont l’interprétation partielle, positive ou négative, est localement et collectivement négociée.
Cadre de la recherche : Plusieurs études rapportent que le soutien aux aînés en perte d’autonomie est principalement assuré par les proches aidants. En présence d’une personne atteinte de trouble neurocognitif, le questionnement sur la sécurité et le besoin de protection survient fréquemment. Tout au long de l’évolution de la maladie, les proches aidants sont appelés à jouer divers rôles. Cela peut s’avérer difficile pour des personnes n’ayant pas toujours les connaissances requises pour ce faire. Objectifs : Une étude a été réalisée afin de documenter les difficultés vécues par les proches aidants en présence d’un questionnement sur l’inaptitude ainsi que leurs attentes. Méthodologie : Une étude qualitative comprenant cinq rencontres de groupes a été réalisée avec trois catégories de participants : 1) aînés ; 2) proches aidants ; 3) membres d’organismes de protection des droits des aînés. Résultats : Les résultats mettent en lumière trois principales difficultés rencontrées : 1) fluctuation des symptômes ; 2) acceptation de la maladie et du rôle de proche aidant ; 3) augmentation du fardeau et du sentiment d’épuisement. Un élément important ressort aussi : les proches aidants se sentent insuffisamment informés pour assurer adéquatement leur rôle. Cette réalité influence le fardeau ressenti puisqu’ils se retrouvent souvent démunis face à une situation pour laquelle ils ne sont pas toujours bien préparés. Conclusions : Les professionnels de la santé et des services sociaux doivent être sensibilisés à cette réalité, afin de mieux outiller les proches de personnes ayant reçu un diagnostic de trouble neurocognitif pour qu’ils puissent agir de façon plus proactive relativement à l’évolution de la maladie. Contribution : À notre connaissance, aucune étude similaire n’a été réalisée auparavant.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.