L’occupation alto-médiévale du site des Huguetières à La Chevrolière, en Loire-Atlantique, s’inscrit dans la continuité des précédentes, datées des périodes pré- et protohistoriques et de l’Antiquité. Elle se caractérise par la présence de deux enclos palissadés monumentaux et d’un atelier sidérurgique où sont attestées les différentes étapes du système de production, du minerai à la forge. La singularité des infrastructures ainsi que les indices matériels (lampes à huile, meules exogènes, ardillon damasquiné de laiton, etc.) posent la double question de la survivance sur une longue période d’un ensemble foncier, et de l’appartenance sociale des propriétaires. Ce site est en effet localisé à proximité d’une villa gallo-romaine et au sein d’un domaine foncier correspondant au siège de la châtellenie des Huguetières, dont l’existence, attestée depuis le xiiie s., pourrait se révéler bien antérieure à ses premières mentions écrites.