À partir d’une recherche doctorale auprès d’adultes nés en France, l’auteur analyse les différentes mobilités vers le pays d’origine de leurs parents ou ancêtres sous le prisme du travail de mémoire. Les études de cas présentés viennent ainsi compléter les travaux concernant le tourisme diasporique ou mémoriel des premières générations ou le tourisme des racines des suivantes pour proposer quatre modalités selon lesquelles l’expérience au Viêt Nam contribue à la démarche de construction de la mémoire familiale et collective. Celle-ci s’appuie en effet sur une enquête généalogique factuelle, sur une expérience sensible qui mobilise le corps dans l’espace, sur l’imagination comme capacité à se projeter dans une mémoire alternative ou contrefactuelle et enfin sur des pratiques symboliques qui se rapprochent de l’analyse du pèlerinage.