Les discours programmateurs sont affectés par une double contrainte : présenter l’organisation d’une suite d’actions coordonnées selon une finalité et demander une interprétation avisée des consignes, en les adaptant au contexte d’application. En lutte contre un manque d’organisation ou des programmations inexpertes, les discours programmateurs doivent s’appuyer sur les compétences de l’exécutant, ce qui suggère de préciser à l’avance les limites de leurs ambitions et leur vocation maïeutique : faire exprimer des décisions qualifiées. Derrière leur caractère prosaïque et servile, les discours programmateurs cachent une problématisation de l’agir social selon un circuit de mandats et d’appropriations interprétatives. Cela nous invite à discuter, à travers des exemplifications, l’utilisation trop généralisante du terme incitation pour qualifier la modalisation prototypique du discours programmateur.