Avec l’accroissement de la mobilité internationale, de plus en plus de professionnel(le)s formé(e)s à l’étranger immigrent dans des pays où ils contribuent à pallier la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée et participent au renforcement de la diversité ethnoculturelle. Cependant, afin d’exercer légalement la profession pour laquelle ils ont été formés dans leur pays d’origine, ils doivent souvent compléter un programme universitaire d’actualisation des compétences (PAC), après l’évaluation de leur dossier par une instance officielle comme un ordre professionnel ou un ministère. Notre contribution brosse un portrait de la littérature scientifique internationale sur ce phénomène grandissant, plus particulièrement dans les disciplines du droit, de l’éducation, de la physiothérapie et du travail social, toutes touchées par un manque de personnel qualifié. Elle est structurée en fonction des trois composantes principales du processus de certification professionnelle de ces quatre disciplines : les cadres normatifs régulant la certification, les programmes de formation qui sont offerts en milieu universitaire et les stages subséquents. L’analyse des écrits scientifiques recensés met en exergue plusieurs spécificités des quatre disciplines, notamment en éducation où les stages ne sont pas sous la responsabilité des universités. Mais elle révèle aussi des convergences entre les disciplines, telles que des critiques relatives aux coûts et au manque de transparence du processus d’évaluation des dossiers et certaines pratiques qui apparaissent discriminatoires. À l’issue de cette analyse des écrits, nous ciblons certains aspects importants occultés par la recherche sur ce phénomène afin d’esquisser quelques avenues prospectives susceptibles d’approfondir la compréhension que nous en avons.