RésuméContexte : En 2014, l'Agence de la santé publique du Canada estime que 21 % des personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) au Canada n'étaient pas au courant de leur infection. Une intensification du dépistage et du diagnostic du VIH est essentielle pour réduire le nombre d'infections non diagnostiquées. Afin d'assurer la meilleure utilisation des ressources disponibles, il est important de déterminer les intervalles optimaux pour le dépistage et le diagnostic du VIH.Objectif : Effectuer un examen systématique des recommandations sur la fréquence de dépistage et de diagnostic du VIH dans différentes populations. Résultats : Parmi les 609 documents extraits dans le cadre de la recherche, 34 lignes directrices répondaient aux critères d'admissibilité. Les populations les plus souvent mentionnées étaient les femmes enceintes, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH) et la population générale. Dans l'ensemble, il y avait un consensus sur au moins un dépistage annuel pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les utilisateurs de drogues injectables, les personnes ayant des partenaires sexuels séropositifs pour le VIH, les personnes ayant des partenaires multiples, des travailleurs du sexe et leurs clients, les migrants en provenance de pays où le VIH est endémique et les Autochtones. Parmi les 20 lignes directrices qui formulaient des recommandations pour les femmes enceintes, la recommandation la plus courante (n = 9) était d'établir un diagnostic le plus tôt possible durant la grossesse; quatre lignes directrices recommandaient un dépistage au cours de la première visite prénatale, trois recommandaient un dépistage systématique du VIH et quatre proposaient un nouveau test au cours du troisième trimestre, quel que soit le risque d'infection par le VIH de la mère. Il n'y avait pas de consensus sur le dépistage du VIH du grand public, des personnes incarcérées et des personnes ayant reçu un diagnostic d'autres infections transmissibles sexuellement (ITS). Quatre lignes directrices ne pouvaient pas fournir de recommandations précises au sein de la population générale en raison d'un manque de données.Conclusions : Des preuves supplémentaires sont nécessaires pour peaufiner les recommandations pour les femmes enceintes et définir le moment optimal des tests de dépistage du VIH, en particulier au sein de la population générale, chez les personnes ayant reçu un diagnostic d'autres infections transmissibles sexuellement et chez les personnes incarcérées. Affiliation 1 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario)