NOUVELLE> La leptine est une adipokine produite proportionnellement au degré d'adiposité. On connaît son rôle anorexigène, mais elle a aussi des effets pléiotropes qui modulent le métabolisme glucidolipidique. Le traitement substitutif par la leptine est un traitement de choix des anomalies métaboliques liées aux situations pathologiques rares secondaires à un déficit en leptine, soit primitif (rares mutations inactivatrices du gène ob), soit secondaire (syndromes lipoatrophiques génétiques ou acquis). En revanche, dans l'obésité commune et le diabète de type 2, la leptine s'est révélée inefficace. Récemment, plusieurs études menées chez des rongeurs insulino déficients suggèrent que l'administration de leptine pourrait améliorer l'effet de l'insuline dans le diabète de type 1, ouvrant la voie à des essais d'administration combinée d'insuline et de leptine chez l'homme.La leptine, produit du gène ob, a été, en 1994, la première hormone sécrétée par le tissu adipeux blanc qui ait été identifiée. Il s'agit d'une cytokine capable d'activer un récepteur transmembranaire spécifi-que fonctionnellement associé à la protéine tyrosine-kinase JAK2 (Janus kinase 2), dont la phosphorylation déclenche de multiples voies de signalisation [1]. La leptine est produite proportionnellement au degré d'adiposité et son principal effet est anorexigène par son action centrale sur l'hypothalamus. Néanmoins, la leptine agit aussi sur de multiples tissus périphériques et module en particulier le métabolisme glucido-lipidique par ses actions sur les îlots bêta-pancréatiques, le tissu adipeux, le muscle et le foie (Figure 1).
Pathologies traitées par la leptineLe traitement substitutif par la leptine s'est logiquement révélé être un traitement de choix dans deux situations pathologiques rares de déficit en leptine chez l'homme :Déficit primitif en leptine Le déficit primitif en leptine est dû à de rares mutations homozygotes inactivatrices du gène ob, ce qui entraîne une obésité monogénique liée à une hyperphagie sévère, avec une insulino-résis-tance et des dysfonctions neuroendocrines et reproductives. La substitution par la leptine dans cette indication améliore en tant que cible thérapeutique d'intérêt pour traiter les dyskinésies et les fluctuations de la réponse thérapeutique à la L-dopa. Une stratégie de thérapie génique requérant l'utilisation de vecteurs viraux n'est toutefois pas privilégiée pour déve-lopper un nouveau traitement. Nous avons donc adopté une stratégie de crible pharmacologique pour identifier de petites molécules mimant l'action de GRK6. Audelà des effets bénéfiques potentiels dans les dyskinésies induites par la L-dopa, ce type d'approche pourrait avoir un intérêt dans d'autres troubles neuropsychiatriques associés à une hyperdopaminergie comme la schizophrénie et l'addiction aux psycho stimulants. ‡ Article disponible sur le site
GRK6, a new therapeutic approach to alleviate L-dopa-induced dyskinesia CONFLIT D'INTÉRÊTS