Les affordances : de James Jerome Gibson aux formalisations récentes du concept

Abstract

Le concept d'affordance a fait l'objet de nombreuses controverses et débats mais, de par sa grande heuristique, ce concept est de plus en plus utilisé et ceci dans des champs de plus en plus nombreux. De plus, de nouvelles approches théoriques de la perception ont été ces dernières années proposées. Ces théories enactives de la perception, qui donnent une place centrale à l'action, trouvent leur fondement dans l'approche plus ancienne proposée par Gibson. De par l'avènement de ces nouvelles théories de la perception, il est important aujourd'hui d'avoir une idée claire du concept d'affordance. C'est pourquoi, nous proposons, dans cette revue, de revisiter le concept d'affordance en partant des postulats de base de l'approche écologique jusqu'aux formalisations plus récentes du concept. Les deux principales formalisations exemplifient la double définition de la notion d'affordance qui participe à la complexité de ce concept.

A situated agent-based model to reveal irrigators' options behind their actions under institutional arrangements in Southern France

“…Furthermore, the use of affordances limits the capacity of agents in terms of anticipation by making them repeat the same action several times in a row. This is not surprising as our mobilization of the affordance concept inherits from Gibson's ecological approach in which the actor's perception of his possible actions is direct, meaning the capture of information occurs during the action (Luyat & Regia-Corte, 2009). Agent trajectories are thus mainly based on a perception-action loop in line with Afoutni (2015) and Guerrin et al (2016), without calling for complex decision algorithms.…”

Le rôle éducatif de l'objet dans l'enseignement du design: ébauche d'un modèle didactique

“…L'environnement ne serait pas appréhendable, étudiable selon des standards figés, mais par rapport à l'animal et à ses propres contraintes. La perception induirait forcément des possibilités d'agir, ce qui a amené Gibson à proposer le terme d'« affordance », faculté de l'animal à guider ses comportements en percevant ce que l'environnement lui offre comme potentialités d'action (Luyat et Regia-Corte, 2009).…”

“…Cette activité, de quelque type qu'elle soit, peut être vue comme un système dans lequel interagissent les apprenants, les objets et leurs représentations. Toute activité est à la fois le produit et la condition de l'environnement dans lequel elle s'opère (Luyat et Regia-Corte, 2009). Elle en est le produit, car balisée par des outils, une communauté, des règles et des principes d'organisation du travail (Boissonnade et al, 2022), l'activité se heurte et s'adapte forcément à un moment ou à un autre aux possibilités structurelles et sociales de l'environnement.…”

Reaching conceptual stability by re-articulating empirical and theoretical work on affordances

“…Experimental designs propose participants with objects in the world that are not necessarily perceived per se (e.g., stairs, doors, chairs), but through their associated physical possibilities of action / affordances (e.g., going up, passing, sitting). Warren's (1984) experiment, better known as the "staircase" experiment, is a reference for anyone interested in measuring how people perceive affordances (Şahin et al, 2007;Luyat and Regia-Corte, 2009). Warren proposed to look for critical and optimal points at which a step is considered "mountable. "…”