“…A la veille de l'ouverture de l'institution, le paysage social calédonien apparaît donc comme composé de communautés qui se mélangent peu, et dont certaines voient le centre comme une menace (Kasarhérou, 1999). De par ses objectifs, l'accord de Nouméa ouvre une brèche (Graille, 2018) dans un contexte identitaire particulier en exigeant de communautés, qui ne partagent pas la même vision du passé, qu'elles co-créent ensemble une communauté de destin et donc une citoyenneté calédonienne (Sand, Bolé & Ouetcho, 2003). Symbole et point de départ de ces accords, l'ouverture du centre va donc catalyser les tensions et les aspirations de l'époque en restant à la fois un lieu en l'honneur des Kanak tout en devenant un acteur ainsi qu'un espace de création symbolique du destin commun.…”