Les artefacts importés dans un contexte de carrières : La techno-économie des industries lithiques du Témiscouata (Québec) durant le Sylvicole et la période de Contact

Abstract

Résumé :Cet article présente les données relatives à la techno-économie de chasseurs-cueilleurs nomades du Témiscouata (Québec, Canada) durant les périodes du Sylvicole moyen tardif (1500-1000 AA), le Sylvicole supérieur (1000-450 AA) et la période de Contact (450-250 AA). Cette région, située dans l'extrémité nord du bassin versant du la rivière Saint-Jean (Maine, Nouveau-Brunswick, Québec), offre une importante source de matière première, le chert Touladi, qui a été fortement exploitée durant la préhistoire et même durant la période historique par les Premières Nations amérindiennes. Les chaînes opératoires lithiques de cinq sites archéologiques du Témiscouata ont été analysées via l'approche technologique afin d'en reconstituer les schèmes techno-économiques. Deux chaînes opératoires principales sont présentes dans les assemblages, soit la taille bifaciale et le débitage de nucléus à éclats. Une troisième chaîne opératoire est occasionnellement présente et correspond à l'utilisation de pièces esquillées, processus qui génère indirectement des supports potentiellement utilisables pour en faire des outils. D'abord réalisée sur la matière locale, l'analyse a ensuite porté son regard sur les matériaux exogènes afin de voir si la gestion des chaînes opératoire différait lorsque les groupes nomades étaient éloignés des carrières de chert Touladi. Les artefacts en matériaux allochtones, même s'ils comptent pour une part minime des assemblages lithiques, permettent d'entrevoir les stratégies adoptées préalablement à l'occupation du Témiscouata, dans un contexte de rareté en matières premières lithiques de bonne qualité.

Supply distances and territories in south-west France through the Middle and Upper Palaeolithic: a petro-techno-economic approach

“…We can summarise it as follows: economic technology (techno-economy) describes the structure of technical (lithics) production systems and their evolution to explain their logic, itself inherited from all the social relations of a group or a society. This definition is partly in line with the notion of technology as used by certain scholars in the Anglo-Saxon world (Torrence, 1983(Torrence, , 1989Bamforth, 1986Bamforth, , 1990Shott, 1986;Bettinger, 1987;Chatters, 1987;Shott et al, 1989;Simek, 1994;Sutton, 2000), where the technological composition is directly analysed in terms of economics and mobility schemes (Shott, 1986;Eid, 2017).…”

“…While, today, it is generally used with regard to the territories of human groups (Bracco, 2005;Moncel et al, 2007;Djindjian et al, 2009;Goval, 2012;S. Caux, 2015;Turq et al, 2017;Tomasso, 2018), as practised until recently (Eid, 2017), the approach gave a preponderant position to the identification of global technological strategies, which made it possible to: -recognise the type of lithic industry by the different chaîne opératoire, distinguishing between methods and techniques, as well as the variety of classes of manufactured tools; -assess the segmentation of the technological process in time and space by recognising the presence/absence of steps in the different chaîne opératoires, leading to a consideration of the role and place of the site in the territorial occupation and exploitation strategies adopted; -highlight the influence of materials in the determinism and technical choices implemented as part of the technological treatment. This last point was discussed specifically by M. L. Inizan (1976Inizan ( , 1980, then developed by C. Perlès (1991), with a distinction made between "economy of débitage" (differences in production methods) and "economy of raw materials" (differential technological treatment of raw materials).…”

Questões Contemporâneas Na Prática Da Arqueologia E Suas Dimensões Políticas

“…A Arqueologia da contemporaneidade é útil quando se trata de exumar os corpos enterrados anônima ou clandestinamente em situações de conflito, como nas fossas comuns da Guerra Civil Espanhola e do franquismo, das ditaduras argentinas e chilenas, do genocídio dos tutsis no Ruanda, do massacre de Srebrenica, na Bósnia e Herzegovina ou para achar os túmulos das vítimas de um assassino em série em Yorkshire. Comumente referido como Arqueologia Forense, x apela às habilidades técnicas, metodologia e qualidade analítica dos processos taxonômicos de arqueólogos treinados pela antropologia (Eid, 2017).…”