Le présent travail de recherche a recours à la psychologie sociale et à la socioanthropologie pour analyser les dynamiques entre les attitudes personnelles de producteurs agricoles et leurs perceptions des normes environnantes lors d’un processus de conversion à l’agriculture biologique. Les entretiens semi-directifs auprès d’éleveurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes démontrent un poids important de la relation dynamique entre ce que les individus pensent (leurs attitudes personnelles) et ce qu’ils perçoivent être la norme au sein de leur groupe social (norme perçue). Cette situation s’avère être différente en fonction de la pratique agricole des répondants (conventionnelle, en conversion ou biologique). Les résultats sont discutés du point de vue du rôle que joue l’influence minoritaire dans les transformations actuelles du monde agricole.