Cet article s’intéresse aux travaux du philosophe francfortois Axel Honneth portant sur la liberté sociale. Avec le concept de liberté sociale, Honneth espérait offrir une définition plus satisfaisante de la liberté qui ne serait ni négative, ni morale, ni strictement juridique. S’inspirant des travaux des premiers socialistes, il cherche ainsi à réconcilier les trois promesses révolutionnaires que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Il estime que la liberté ne peut être que collective et qu’il n’est possible d’espérer la réalisation des aspirations individuelles et collectives que dans le contexte d’une relation de coopération mutuelle. Alors que l’autonomie et la liberté sont généralement admises comme des finalités de l’éducation, la liberté sociale de Honneth permet-elle d’imaginer une autonomisation qui serait solidaire ? De même, quelles implications pourrait avoir une telle conception de la liberté sur la socialisation y compris en contexte scolaire ? Ce sont des pistes qui seront explorées dans cet article théorique.