Situés aux confins septentrionaux du Languedoc oriental entre Cévennes et moyenne vallée du Rhône, les habitats perchés fortifiés ou non d'Ardèche (principalement) méridionale connus souvent depuis le XIX e s. ont fait récemment l'objet de travaux dans le cadre de deux programmes de recherche (dir. Durand 1993-1998 et dir. Delrieu 2012 qui permettent désormais d'avoir une vision synthétique des systèmes défensifs présents et conservés sur divers établissements de hauteur. Si de nombreux sites perchés ont été fréquentés au Néolithique final/Bronze ancien et au Bronze final 3b, la plupart des fortifications construites en pierres sèches ont été édifiées aux âges du Fer et plus particulièrement entre la fin du VI e et le IV e s. av. J.-C. A travers un corpus sélectif de 23 sites et de 15 remparts suffisamment bien documentés, il est possible d'aborder leur répartition géographique (milieu calcaire et volcanique), leur topographique, la typologie des différents sites (éperon barré…) pour se focaliser ensuite sur l'architecture stricto sensu des enceintes (matériaux, mise en oeuvre…) et leurs aménagements défensifs (tour/bastion, porte). La présence de quelques murs massifs (terrasse/soutènement) sera également évoquée avant de conclure sur la question des statuts et fonctions qui semblent correspondre comme ailleurs à une grande variété de cas de figure.