Les jeux de hasard et d’argent ne cessent de se développer à travers le monde et l’accroissement de leur visibilité permet un portrait plus juste des variables impliquées dans la problématique du trouble lié au jeu d’argent. Les données pro- bantes quant à la compréhension de ce trouble se développent rapidement et le jeu d’argent pathologique se présente majoritairement en cooccurrence avec d’autres troubles de santé mentale. Les résultats de recherches ont démontré que jusqu’à 96 % des personnes ayant reçu un diagnostic de jeu d’argent pathologique ont satisfait aux critères d’au moins un autre trouble psychiatrique au cours de leur vie (Bischof et al., 2013 ; Kessler et al., 2008 ; Steel et Blaszczynski, 1998). Par ailleurs, les troubles d’utilisation de substances (TUS) ont un taux de prévalence particulièrement élevé chez les joueurs pathologiques (Cowlishaw et al., 2014 ; Fernández, 2002) et cette concomitance peut avoir un impact important sur la problématique de même que sur l’issue d’un traitement. De plus, les joueurs pathologiques ne représentent pas un groupe homogène et plusieurs caractéristiques les distinguent entre eux. Ce sont ces caractéristiques qui demandent à être mieux comprises. Ainsi, l’objectif de cet article est d’identifier les différences étiologiques chez les joueurs en lien avec l’impact de la comorbidité, particulièrement le TUS associé au jeu d’argent pathologique (JAP) et leurs influences sur les programmes de traitement.