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PrésentationLa littérature scientifique sur le sujet des modes de liaison séquentielle ou, plus particulièrement, de prédications (i.e. subordination, coordination, etc.), est prolifique en français 1 comme en anglais 2 -ce qui, au passage, a pour effet, en regard des divergences de points de vue, d'obscurcir les concepts « traditionnels » de subordination et de coordination et notions associées. Définie selon les auteurs en termes de dépendance, d'intégration, de hiérarchisation, de rection, de nonautonomie, d'enchâssement ou, plus récemment, d'incidence (Roig 2013 ; Roig & Van Raemdonck 2014), la subordination échappe en effet à une appréhension claire et unanimement partagée. Et quel(s) que soi(en)t le(s) trait(s) définitoire(s) retenu(s) pour sa définition, il est toujours des constructions qui se laissent difficilement assimiler à une forme de réalisation subordonnante ou coordonnante dans la mesure où elles ne partagent pas toutes les propriétés des structures subordonnées ou coordonnées « classiques ». C'est le cas, par exemple, des structures corrélatives (notamment de type isomorphe : plus... plus..., etc.) caractérisées par une forte interdépendance des deux prédications jointes, laquelle empêche toute catégorisation évidente aux côtés de la subordination ou de la coordination. Les approches syntaxiques graduelles (Foley & Van Valin Smessaert et al. 2005, etc.) se présentent comme une alternative à l'approche dichotomique des modes de liaison : en regardant la subordination et la coordination comme deux des saisies possibles sur un continuum d'intégration syntaxique, les approches graduelles paraissent certainement mieux aptes à solutionner le problème de la catégorisation des structures en fonction de leur mode de liaison