L’article évalue les apports d’Etienne Vacherot et d’Augustin Cournot à la philosophie de Léon Walras. Il montre que Walras n’a pas apprécié à sa juste valeur ce qu’il devait à la philosophie de Cournot, dont il est aussi tributaire par le biais de celle de Vacherot, laquelle emprunte abondamment à l’auteur des Recherches. L’article apprécie la manière dont Walras dépasse, tout en s’inscrivant dans la continuité de cette dernière, la philosophie de Vacherot en ce qui concerne le statut que l’on peut accorder à ses types idéaux et à ses objets mathématiques. Enfin, il montre pourquoi le modèle de Walras relève, sur cette base, du réalisme platonicien et se révèle plus normatif que positif.