Puissant peuple belge, les Nerviens sont écrasés par les Romains lors de la bataille du Sabis en 57 avant notre ère. Dans La Guerre des Gaules , César affirme leur avoir infligé de très lourdes pertes au cours d’un combat décisif. D’autres sources semblent cependant montrer que le récit césarien n’est pas totalement véridique. Loin d’être anéantis, les Nerviens disposent dans le cadre de l’Empire d’un riche territoire (Hainaut et Cambrésis) et jouissent d’un statut plutôt favorable : la civitas Nerviorum s’organise autour de Bavay et devient une civitas libera . L’élite dirigeante obtient rapidement la citoyenneté romaine et de nombreux Nerviens combattent dans l’armée, laissant des traces épigraphiques en Grande-Bretagne ou en Roumanie. Les Nerviens survivent donc, et même prospèrent. Ils conservent par ailleurs une identité culturelle, qui prend la forme de coutumes funéraires spécifiques liées au culte du foyer. Des hypogées caractéristiques sont surmontés de stèle de marbre sur lesquels les épitaphes sont peintes en lettres rouges.